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La trahison au Moyen Âge : De la monstruosité au crime politique (Ve-XVe siècle), par Maïté Billoré et Myriam Soria (dir.)

Publié le 25 mai 2010 Mis à jour le 2 juillet 2014

La trahison approchée dans sa diversité et sa multiplicité, apportant un éclairage singulier sur les relations sociales au sein de la société médiévale.

La trahison est une préoccupation constante de la société médiévale, difficile à appréhender à des siècles de distance car ses acceptions sont fluctuantes et ses visages
multiples.

Réunis en congrès à Lyon au mois de juin 2008, plusieurs chercheurs – historiens des textes et des images, littéraires, juristes, épigraphistes – travaillant sur l’ensemble des Ve-XVe siècles, ont croisé leurs approches pour parvenir à cerner ce que les hommes du Moyen Âge considéraient comme trahison et quel était le contenu de leur discours sur le sujet. La présente synthèse regroupe leurs contributions et fait état de leurs réflexions et de leurs conclusions.
 
Dans une société très normalisée comme l’est la société médiévale, la trahison apparaît toujours sous les traits de la monstruosité. Furtive, elle s’ourdit à l’abri des regards, brouille les repères, subvertit l’ordre social. Elle transgresse les liens familiaux, amicaux, sociaux ou politique sur lesquels repose l’équilibre du monde et met clairement en péril le salut de l’humanité. Elle hante les relations entre les hommes en tant que réalité objective ou fantasme. Les réactions qu’elle suscite sont multiples : répulsion, haine, peur, désir de vengeance... Il faut punir le traître afin de purifier la société de la souillure, donner un caractère exemplaire à son châtiment afin de dissuader mais peut-être aussi envisager sa réhabilitation et son pardon.

Pour plus d'informations, consultez la fiche de l'ouvrage sur le site des Presses Universitaires de Rennes (PUR Editions) :
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2239