Le Master "Archives"

Publié le 24 mai 2016 Mis à jour le 16 juin 2016

Le master Archives est l’héritier d’une formation de haut niveau en archivistique existant à l’université Jean Moulin Lyon 3 depuis 1978. Il bénéficie donc d’une très ancienne expertise, mais aussi d’un constant souci d’adaptation aux évolutions du marché de l’emploi. C’est dans cette optique qu’il propose une offre de formation renouvelée à partir de la rentrée 2016.

Illustration de livres - Archiviste
Alors qu’il recrutait traditionnellement des étudiants titulaires d’une première année de master afin de leur donner une formation professionnalisante en un an, le Master Archives devient un master complet, ce qui permettra d’améliorer encore la qualification de ses diplômés. Il est donc désormais accessible en M1 aux étudiants titulaires d’une licence, un accès direct en deuxième année restant possible.

Archiviste : un métier d’avenir


L’archivistique est, juste après l’enseignement, un débouché naturel des études d’histoire. On peut néanmoins accéder à un master d’archivistique après une autre licence, pour peu qu’on ait un intérêt pour l’histoire et la mémoire, de grandes qualités de rigueur et d’expression, une ouverture d’esprit qui allie le goût du patrimoine à un intérêt pour les technologies les plus modernes. Les archivistes collectent, classent, conservent et mettent à disposition du public les archives des institutions publiques et des personnes privées. Celles-ci peuvent être des documents écrits sur des supports divers, mais aussi des photographies, des données électroniques, etc. Certaines archives sont conservées définitivement, pour servir l’histoire et le droit. Les archivistes sont alors au service des historiens professionnels et amateurs, et parfois historiens eux-mêmes. Leur fonction patrimoniale s’exprime dans l’organisation d’expositions à destination du grand public. Mais ils ont aussi un rôle juridique essentiel, en permettant aux administrations et à la justice de retrouver les preuves des droits et des obligations des personnes physiques et morales.

Les métiers relatifs à la conservation des archives définitives sont le plus souvent des emplois publics auxquels on accède par concours. Les archivistes travaillent ainsi dans les dépôts d’archives nationales, départementales, municipales, etc. Mais couronner des études littéraires par une formation en archivistique, c’est aussi un moyen d’intégrer le monde de l’entreprise et d’accéder ainsi à un gisement méconnu d’emplois privés. En effet, les entreprises et les administrations ont besoin de professionnels qualifiés pour gérer leurs archives courantes et intermédiaires, c’est-à-dire les dossiers encore ouverts et ceux qui, quoique clos, sont gardés à disposition des services pour consultation éventuelle. Les plus grandes entreprises privées et publiques ont des services d’archives (http://www.archivistes.org/-La-profession-).
Les autres ont recours à des sociétés d’archivage qui mettent à leur disposition des consultants spécialistes de la gestion des fonds et des flux documentaires. Ils pensent le destin du document dès sa production, en fonction des dispositions légales et des besoins propres aux services producteurs. Ils proposent des solutions de conservation physique ou d’archivage numérique. Depuis quelques années en effet, la dématérialisation renouvelle les problématiques de la sécurisation et du partage des archives. Tout le contraire d’un homme du passé, l’archiviste organise donc l’avenir des documents produits par ses contemporains. Loin d’être seul face à ses archives, il est amené à former des personnels et à animer des équipes.

Un objectif : l’insertion professionnelle


Le master Archives est une formation de l’Université Jean Moulin Lyon 3, classée première de France pour l’insertion professionnelle des étudiants en Sciences Humaines et Sociales. Les enseignements sont donnés principalement à Lyon, capitale de la nouvelle grande région Auvergne-Rhône-Alpes, au cœur du second bassin d’emploi publics et privés de France. L’équipe pédagogique comprend plus d’une vingtaine de professionnels des archives, directeurs ou directeurs-adjoints de grands services régionaux, ou encore archivistes réputés pour leur maîtrise d’un domaine technique particulier. C’est, pour les étudiants, l’assurance d’être formés au plus près des réalités d’un métier en constante évolution et d’en découvrir toutes les facettes, grâce aux nombreux retours d’expérience dont ils bénéficient.

L’organisation pédagogique vise à organiser au mieux la transition entre la formation générale reçue en licence et la nécessaire professionnalisation au terme de laquelle les diplômés du master seront immédiatement employables. En première année, les étudiants réalisent un mémoire de recherche historique sur archives. Les différents aspects du métier d’archiviste leurs sont présentés sous forme de cours et de visites de services. Ils complètent leur formation historique et s’initient au droit. Ils commencent d’être formés à l’archivistique grâce à des enseignements théoriques et à un premier stage d’un mois. Base solide pour une spécialisation plus poussée en M2, cette première année peut éventuellement permettre une réorientation vers un autre master à vocation patrimoniale ou historique sans que le bénéfice du M1 soit perdu.

En deuxième année, les étudiants du master achèvent d’acquérir l’ensemble des compétences mises en œuvre dans la profession d’archiviste. La formation qui leur est donnée vise à la polyvalence, gage d’une entrée aisée dans le métier et d’une possible évolution de carrière. Ils doivent être capables d’occuper tous les postes susceptibles de leur être offerts dans l’entreprise, la fonction publique nationale ou territoriale et le monde associatif. Ils sont préparés à remplir l’ensemble des missions qui pourront leur être proposées : gestion des archives courantes et intermédiaires, collecte, classement et conservation des archives définitives, archivage numérique, valorisation et médiation culturelle. La formation est couronnée par un stage de quatre mois, au terme duquel ils produisent un rapport de stage et un instrument de recherche (répertoire papier ou électronique) qui est le « chef-d’œuvre » couronnant leur maîtrise professionnelle.

Ceux qui se destinent à la fonction publique nationale ou territoriale sont préparés aux épreuves des concours de recrutement, de préférence par des formateurs ayant siégé dans leurs jurys. Les concours visés sont ceux de la catégorie A, notamment ceux :
Le prestigieux concours de Conservateur du patrimoine est envisageable comme une évolution de carrière. Donnant accès à des postes de direction de grands services, il a été réussi par plusieurs anciens diplômés de la formation. Mais les étudiants du master sont aussi préparés à une entrée plus progressive dans le métier. L’expérience montre que le stage de deuxième année débouche naturellement sur des missions ponctuelles et celles-ci sur un emploi stable. Très nombreuses sont les missions proposées aux jeunes diplômés. Leur premiers pas dans la profession sont guidés par une dynamique association d’anciens élèves (https://adallyon.wordpress.com/). La petite taille des promotions facilite les contacts avec les formateurs, archivistes en poste et recruteurs potentiels. C’est donc dès le jour de la rentrée que les étudiants du master Archives peuvent commencer d’édifier un réseau qui leur permettra une bonne insertion professionnelle.

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